Chaque mois, retrouvez sur le blog de Blockchainyourip un portrait de créateur. Ce mois-ci, Robin Braem a accepté de répondre à nos questions, de nous parler de sa passion pour la mobilité urbaine et de nous présenter son innovation, la Maestra mobility.
Bonjour Robin, d’où te vient ta passion pour la création et l’univers des vélos et trottinettes ?
RB : Depuis mon plus jeune âge, j’ai voulu pouvoir vivre un jour de mes inventions. Il y a 4 ans, lors de mon entrée en école d’ingénieur, j’ai décidé de tenter ma chance dans la mobilité urbaine. Dans ce domaine, on voit émerger de nombreuses inventions aujourd’hui. Il y a, par exemple, les Hoverboards, les Gyropdes, les Gyroroues, etc.
Toutes ces évolutions répondent à nouveaux besoins en termes de mobilité. C’est encourageant et je pense qu’il y a encore fort à faire pour améliorer ces véhicules, notamment en ce qui concerne le transport de charges. C’est de ce constat que j’ai eu l’idée de réconcilier la mobilité urbaine et le transport de charges en apportant la solution d’une trottinette électrique modulable en chariot. Je pense qu’il est nécessaire aujourd’hui d’avoir, en zone urbaine, un véhicule qui prend à la fois peu de place et qui permet de transporter des charges facilement.
Comment fonctionne cette trottinette et sous quelles formes se présente-t-elle ?
RB : L’idée de la « trottinette-chariot » m’est apparue lorsque j’étais en stage à Lyon. J’allais au travail à vélo et le soir, pour faire mes courses, j’étais comme beaucoup de monde aujourd’hui confronté à deux problèmes : devoir laisser son vélo à l’extérieur du magasin, en risquant de se le faire dégrader, puis porter ses courses sur son guidon. C’est à ce moment que j’ai commencé à imaginer un véhicule qui répondrait à ces deux problématiques. Je cherchais un moyen technique d’avoir un véhicule moins encombrant que le vélo et pouvant facilement transporter des charges. J’ai cheminé sur plusieurs prototypes de véhicule, afin de concilier les forces de la trottinette et du vélo sans récupérer au passage leurs faiblesses.
La Maestra se présente sous la forme d’une trottinette à trois roues, deux roues à l’avant et une roue à l’arrière pour des raisons de stabilité. Il y a un panier amovible que l’on fixe avec une accroche universelle, qui se place derrière la colonne de direction. En remontant une poignée, la roue arrière se rapproche des deux roues avant et l’on a un chariot sur trois roues que l’on peut soit tirer sur deux roues ou soit pousser sur trois roues. Et qui peut tenir debout tout seul. À l’heure actuelle, le poids de charge peut sans difficulté supporter 15 kg.
Es-tu le seul à proposer ce type de véhicule original ?
RB : Pour l’instant, je suis effectivement le seul à proposer ce mécanisme de pliage, j’ai d’ailleurs trouvé cela surprenant. La méthode de pliage de cette trottinette est donc complètement inédite, elle n’existe pas sur le marché. Nous avons donc décidé de la breveter.
En dehors des particuliers, as-tu d’autres idées d’usage et d’autres objectifs pour la Maestra ?
RB : L’objectif principal de ce produit est de réconcilier la micro-mobilité avec le transport de charges dans les centres-villes. Après la version pour les particuliers, nous développerons certainement des versions sur mesure pour les entreprises. Les marchés à explorer sont multiples, ainsi on peut très bien imaginer un intérêt par exemple pour les agents de maintenance sur site industriel transportant leurs outils … Il y a vraiment de quoi faire pour simplifier les déplacements en entreprise.
Combien de prototypes as-tu imaginés et réalisés avant d’arriver à cette version ? Combien de temps a duré la période de R&D ?
RB : Mon idée a évolué au fil du temps. Au départ, j’avais imaginé un vélo qui se transformait en chariot, mais, voulant rendre la chose encore plus pratique et mobile, le vélo est devenu une trottinette électrique. Cela fait maintenant plus d’un an et demi que je travaille sur la « trottinette-chariot », j’ai conçu entre 20 et 25 prototypes qui ont débouché sur deux versions réalisées. La version finale, la cinquième est prévue pour juin 2018.
La période de R&D n’est donc pas encore finie, pendant cette période, le design, la forme du plateau, les paniers, etc. vont être amenés à évoluer. Un designer produit m’a rejoint, il a déjà de nombreuses idées pour que la Maestra passe du « fonctionnel » au « beau ».
Peux-tu nous dire ce que t’apporte Blockchainyourip en tant qu’inventeur ?
RB : Je ne connaissais pas Blockchainyourip lorsque j’ai débuté à travailler sur mon projet et conçu mes premiers prototypes. Ça m’a parue être une alternative intéressante aux enveloppes Soleau lors de la phase d’avant-brevet. Un outil utile durant le processus de création, lorsque l’on souhaite à la fois garder le secret de son invention et s’identifier comme son inventeur.
Aujourd’hui, ma R&D n’est pas encore finie, notamment en matière de design, et c’est durant cette phase que la solution Blockchainyourip m’est utile. L’aspect international de la protection apportée par l’outil me paraît essentiel, notamment au regard des coûts engendrés par le dépôt de brevet à l’échelle européenne.
Merci d’avoir répondu à nos questions et bonne chance pour la suite
Vous pouvez retrouver Robin Braem à l’adresse maestra-mobility.com